Quartiers Nord, spectacle 2001 l'Odyssée de l'Estaque (2001)

Création au théâtre Gyptis en janvier 2001.

Chanteurs / Comédiens

Roberto Rock ROSSI Arblade
Edmonde FRANCHI Angèle, Toinette
Gilbert Tonton DONZEL Toni Scoffoni
Marie DEMON Zorah, la Bonne-Mère
Frédéric ACHARD l’Arapède, Zè

Musiciens / scène

Alain Loise CHIARAZZO guitare, voix
Étienne JESEL basse, voix, claviers
Guillaume BONNET batterie, percussions
Thierry MASSÉ claviers

Musiciens / disque

Alain Loise CHIARAZZO guitare, voix
Etienne JESEL basse, voix, claviers
Guillaume BONNET batterie, percussions
Thierry MASSE claviers
Phil SPECTRUM claviers, voix
Sarah FRIEDMANN violon
Jean-Jacques LION saxophone
Alain HENRIOT trompette
Vincent TROUBLE accordéon
Ange AMADEI harmonica
Dario TINTO organe liturgique
(avec l’aimable autorisation des Opéras de l’Estaque Plage, Gare et Riaux
et la participation amicale d’Avi ASSOULY et d’Éric DI MECO)

L‘opérette 2001 L’Odyssée de l’Estaque est passée notamment par…

Marseille, création au théatre du Gyptis en janvier 2001. Plus de 3000 spectateurs. Grand succès public et critique
Port de Bouc, le 26 janvier 2001. Plein à craquer, grosse ambiance !
Espace Culturel Busserine, du 9 au 10 février 2001. Pas un siège de libre, standing ovation !
Théatre de l’Odéon à Marseille du 18 au 21 Mai 2001
Simiane 27 juillet 2001
Pertuis Salle des fêtes 12 octobre 2001
Bouc Bel Air 20 octobre 2001
Les Pennes Mirabeau Salle Tino Rossi 9 Novembre 2001
Berre l’étang 13 Avril 2002
L’Astronef (Marseille) 23, 24 et 25 Avril 2002
Rousset 25 Mai 2002
Festival de Contes (06) 4 Juillet 2002
Trets (cour du château, en plein air, et finalement au gymnase à cause de la pluie !) 16 Juillet 2002
Venelles 14 Décembre 2002
Puyloubier (13) en plein air, 15 Août 2003

2001, une opérette-rock : est-ce bien raisonnable ?

Après la furie qui salua les dix-sept remixes tamouls du Live à Endoume de Def Leppard et de Uriah Heep en 1977, remixes bien connus des aficionados des cassettes ferro-dynamic BASF C60 et du Radiola à piles « solid state compact recorder », après le fracassant come-back de la Stone et Chardenmania, celui-là même qui balaya sur son passage les dernières réticences des derniers inconditionnels de Throbbing Gristle et de Christian Death, que fallait-il encore inventer en ce bas monde, pour faire encore pulser le bon peuple d’une joie sans mélange et d’un bonheur sans faille, pareils à l’aube mordorée et chatoyante d’une ère nouvelle qui se lèverait, porteuse de mille et une promesses d’airain, sur une scène musicale depuis longtemps tartinée à ses quatre points cardinaux d’une eau tiède, sirupeuse et fadasse, à tel point que ne figuraient dans les bacs des rayons « trash destroy » des disquaires de notre cité phocéenne préférée, plus que les compilations des meilleurs discours d’Edouard Balladur, période « inauguration maisons de retraite de sous préfecture »…

Relevant le gant d’un défi jeté par-delà le temps et l’espace, par le panthéon réuni des deux-cent dix-sept divinités tutélaires du rock’n’roll , ( y compris Vince Taylor et Sim), et des cent trente-deux incarnations majeures de Vincent Scotto (à juste titre nommé par l’entourage de Monseigneur Etchegaray « le Chuck Berry du Cours Belsunce »), certains anciens combattants de divers groupuscules agitatifs de la Télécaster et de la Malaguti , (et parfois même les deux en même temps ), décidèrent de renouer avec la glorieuse tradition de nos non moins glorieux anciens, et de faire revivre avec les harmonies et les passions d’aujourd’hui, le mythe ancré dans notre mémoire collective de pastaga-addicts : l’Opérette Marseillaise !

Mixant les influences diverses et variées de la culture rock et méditerranéenne, de la tchatche post-match au stade Vél’, de la dérision maniée au quatrième degré, avec le même brio et la même célérité que Bruce Lee quand il maniait ses deux nunchaku à la fois dans « Le retour de la vengeance du fils du Dragon II », QUARTIERS NORD, groupe de vieux messieurs encore très verts, pas encore atteints par les divers problèmes de prostate rencontrés habituellement au soir d’une vie marquée par une activité sexuelle trop chargée, Quartiers Nord, donc, a créé un espace narratif cisaillant de belle manière le champ du réel de sa roborative déconnade primesautière, servie par un back-up musical en béton chromé bleui à chaud, composé par Alain Chiarazzo, un des officiels piliers de ce groupe-icône.

Pas moins de quatre scénaristes, imprégnés du souffle épique qui sied aux heureux élus touchés par la conscience de la mission quasi- initiatique dont ils sont dépositaires, (imprégnés parfois aussi de certaines substances dont les plus avouables sont le Gigondas 1995 et la mauresque tassée), furent nécessaires à la création de l’univers poétique et lyrique, bien que parfois aussi légèrement gras, dans lequel s’inscrit la geste d’ARBLADE, pur héros décalé et chafoin d’un troisième millénaire encore en devenir… ARBLADE, protéiforme personnalité attachante aux mille et une chatoyantes facettes, au Q.I de palourde, mais au destin princier, véritable pivot de cette saga estaquéenne héroïque, saura se débarrasser, au prix de mille épreuves et renoncements, de ses oripeaux de niais de bas étage, pour enfin parvenir à l’état de demi-dieu, pareil à la chrysalide de l’Entomophtora borealis qui déploie et expose aux regards émerveillés d’un monde de laideur ses magnifiques élytres parcheminées, délicatement teintées de striures luisantes, dans un camaïeu velouté de bleus et de mauves argentés….( ça y est, vous pouvez enfin respirer.)

Pour servir et incarner à leur juste valeur les multiples facettes psychologiques d’un personnage aussi confusément torturé au niveau des nombreuses strates d’une personnalité à la complexité non feinte, (quoi que…), rien de moins que le mythique ROBERT ROSSI, la voix de QUARTIERS NORD, plus connu du côté de la Rocade Burel sous le ridicule sobriquet de « Rock’ , la terreur des Vu-mètres », référence culturelle vivante de nombre de jeunes gens aimant le parler gras et l’aïoli attitude.

Glossaire

Les textes des chansons et de la partie théâtrale étant en marseillais, voici donc quelques explications pour les mal-comprenants du Nord de la France, par désordre alphabétique.

Ratacan individu qui s’accroche à tout. Sorte de raspi. Peut se comporter parfois comme un rastègue.
Coucarin quelque chose, avec une notion de grosse quantité. Fatche de, on leur a carré coucarin dans la tronche au PSG, hier soir !
Dégun personne, absence de quelqu’un. Donne une idée du vide sidéral. Ma foi, y z’ont dégun en attaque, cette année, le PSG !
Lacydon nom grec du Vieux Port.
Vieux Port nom français du Lacydon.
Cabanon résidence secondaire sans confort près des calanques, haut lieu de consommation de liqueurs anisées (voir fly), et de siestes crapuleuses.
Fly Liqueur anisée

Abondance de fly fracasse le teston

(Lao-Tseu)

Nuque- longue coupe de cheveux très très en vogue chez les càcous en 1973, à porter avec des Nébuloni vernies et un débardeur acrylique orange.
Aque avec. Oh, çui-là, qué roulade aque sa nuque longue !
Mastéguer originellement mâcher, mastiquer. Dans le contexte, réduire à néant, estransiner, estramasser.
Sègue cinq contre un, étrangler le borgne, faire pleurer le colosse. Auto-gâterie furtive expédiée manu militari. Par extension, éprouver un réel plaisir à ce qu’on fait.
Espaloufi vaguement estransiné, mais avec une connotation plus flagada.

À trop se séguer, on a les alibofis espaloufies

(Dicton du Vatican)

Reda Caire Le sex-symbol de nos grand-mères, crooner levantin d’avant-guerre, œillades assassines et voix de velours. Tino Rossi et Johnny Rotten lui doivent tout. Après lui , le néant.
Variétés, Alcazar, Odéon ,Gymnase quelques-uns des lieux de culte qui lui étaient consacrés, là où ses groupies pouvaient entrer à loisir en pâmoison à l’écoute des roucoulements langoureux de leur dieu vivant.
Darcellys, Alibert, Rellys divinités de second plan, selon le RCFC. (Réda Caire Fan Club)
Tchapacan(chiapacan) broque, maffre.

Il peut être dorénavant établi avec certitude qu’un tchapacan fait toujours les choses à la gacha-empèga

(Louis Leprince-Ringuet)

Arapède mollusque vivant scotché à mort sur les rochers, et par extension, un mec dont il est très difficile de se dépéguer. (Voir Péguer)
Péguer peut se dire d’une personne au comportement d’arapède.
Reléguer dans ce cas, faire excessivement mal. Hier, au Cabanon, je me suis relégué en voulant ramasser des arapèdes comme un chiapacan après, j’étais tout espaloufi.
Bd Michelet Artère proche du Stade Vélodrome, dans les contre-allées desquelles certains supporters qui ont la barre, peuvent aller exsuder nuitamment et moyennant finances, ce qui leur reste d’énergie après le match. (Voir Titin).
Cynthe, Ophicléide, Chresmologue, Psychopompe, Anachorètes Prière de consulter les ouvrages de référence de la Bibliothèque Nationale, côtes M 615 à 723, ou demander Loule (Bar du Platane).
Enraguer Se dit du pêcheur quand il accroche son hameçon dans un trou de rocher, et qu’il arrive plus à se dépéguer de là.

Se désenraguer sans casser le fil nécessite une grande maîtrise de soi, et une parfaite connaissance du milieu marin, seuls les Seigneurs y parviennent. Pour ma part, j’y parviens à chaque fois.

( Commandant Cousteau, La pêche à la ligne en 810 leçons – tome XXVII, Éditions François Beauval)

Rastègue Quelqu’un de rastègue peut s’enraguer, ça n’a aucun rapport.
Niaï A la limite, quelqu’un de niaï pourrait s’enraguer plus facilement que quelqu’un de rastègue, mais les avis sont partagés.
La Belle de Mai, Les Catalans, Allauch, La Mède, L’Estaque, Endoume, St Mauront, La Cabucelle, Riou, Le Cap Pinède, La Crine, Niolon, Figuières lieux paradisiaques et mythiques, vantés de tous temps par de luxueux dépliants touristiques. Leur localisation exacte doit rester secrète.
Suce-miel délicate friandise oblongue qui se pratique par succion, comme son nom l’indique.
Muge (voir aussi Titin). Un lointain rapport avec la définition ci-dessus.

Aujourd’hui, je ne mange pas de muge, j’ai des aphtes

(Dave)

Pied-carré se dit à Marseille d’un footballeur foireux. En général, on les revend aux parisiens.
Cannette, cannillon, palangrotte les outils de travail du hardi pescadou . Arrivent sur sa liste juste après la bouteille de Cassis bien frais.
Bette, pointu depuis la plus haute Antiquité, l’homme chevauche de fiers destriers des mers destinés à braver la colère des éléments en furie. Zè le pêcheur est de ceux-là.
Titin petit surnom rafraîchissant employé ici par Zè à l’endroit de son érection matinale. Quand Titin il est en forme, vé, y lui manque plus que la parole !
Empouraque Lointain voisin d’ emboucané. Selon certains puristes, le sens de ce terme peu usité se rapprocherait plutôt d’ engambi que d’ engatse. Mais ceci est une autre histoire…Le ouaï pourrait être son lointain cousin sémantique.
Fioupélan sorte de gros crabe à la carapace chitineuse, partie intégrante des ingrédients de toute bonne bouillabaisse qui se respecte.
Fioupélan nuque-longue (voir nuque-longue) d’abord, ça pose le délicat problème des aberrations génétiques, et en plus, ça doit être dégueulasse, il doit s’emmêler les pinces dans les cheveux.

Photos, vidéos

Live à Simiane 27 juillet 2001, photos Bernard Ribet
Quartiers Nord, spectacle 2001 L'Odyssée de l'Estaque, live à Simiane, photo Bernard Ribet

Répétitions aux théâtres Gyptis et Bompard, photos Bernard Ribet
Quartiers Nord, spectacle 2001 L'Odyssée de l'Estaque, répétition au Gyptis, photo Bernard Ribet

Presse

Personnages