2001 L’Odyssée de l’Estaque, César automne 2000

Un spectacle musical du groupe marseillais Quartiers Nord

Made in Marseille

On se sent un peu décalés dans la programmation, avouent les rockers de Quartiers Nord. Il est vrai que 2001 L’Odyssée de l’Estaque, l’opérette qu’ils ont imaginée fait un peu « tâche d’huile » parmi les illustres Calderon et autre Racine à l’affiche cette année au Gyptis. Mais le mélange des genres est aussi signe d’ouverture…

Ces hurluberlus de la scène rock phocéenne, champions de l’autodérision qui, depuis 1977, trimbalent des compositions énergiques aux influences méridionales, avaient depuis longtemps l’envie de redonner le goût d’une certaine culture populaire propre à leur ville. Qu’en est-il aujourd’hui des Scotto, Alibert, Darcelly, Réda Caire et de l’Alcazar ? Aux oubliettes ! 2001 l’odyssée de l’Estaque est une fantaisie musicale et délirante autour des mythes d’un Marseille outrageusement populaire expliquent les auteurs, musiciens, compositeurs, acteurs.

Ils se sont mis à plusieurs mains pour écrire les aventures savoureuses d’Arblade au pays du Vieux-Port, qui, abandonné tout bébé dans une poubelle, part à la recherche de sa génitrice ! Edmonde Franchi, comédienne pétulante dont on aime la vivacité, l’esprit et la faconde, est du voyage. Galerie de portraits plus vrais que nature, chansons pittoresques et rock pur et dur : le tout est arrangé et mis en scène par Yves Fravéga, ca va faire un malheur !

Quartiers Nord, spectacle 2001 L’Odyssée de l’Estaque, presse, César, automne 2000

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2001 L’Odyssée de l’Estaque, La Provence août 2000

2001 l’odyssée de l’Estaque, rock-opérette

Le groupe Quartiers Nord enregistre actuellement la première opérette-rock marseillaise, qui sera donnée en janvier 2001 au Gyptis

Robert Rossi, plus connu sous le « prénom » de Rock, est devenu au fil des années un des personnages les plus incontournables de de la famille musicale marseillaise. Non que Rossi soit une vedette, et le grand public, hors Marseille en particulier, n’a guère eu l’occasion d’entendre parler de lui. Mais Quartiers Nord, le groupe qu’il anime depuis une vingtaine d’années, est le vivant exemple d’une réussite morale, même si commercialement les musiciens qui composent le groupe auraient pu espérer mieux.
Avec près d’une dizaine d’albums à leur actif, les Quartiers Nord se sont composé quand même un sacré répertoire, et ils ont un vrai public, qui les suit avec ferveur, jusque dans leurs outrances.

Un état d’esprit : Marseille

Basiquement groupe de blues et de rock, Quartiers Nord a dévié parfois vers le jazz, parfois vers des musiques plus « actuelles », sans jamais se départir de ce qui est au coeur de leur état d’esprit : Marseille. Ce n’est pas pour rien qu’un de leurs disques s’appelle Maman Marseille, et ce n’est pas pour rien que leur langage est si fleuri. Mais depuis quelques années, Rock Rossi s’est découvert une nouvelle passion musicale : l’opérette marseillaise
En fait, explique-t-il, l’idée d’une opérette on l’a depuis la naissance du groupe. Parce qu’on chantait des chansons italiennes et napolitaines en allant aux répétitions, parce quand on était au lycée on écoutait Alibert et que ça nous faisait rigoler, même si on trouvait ça hyper-ringard.
Après des premières velléités dans le courant des années 80, Rossi, Loise Chiarazzo, Tonton, et les quelques autres gravitant en permanence ou par intermittence dans l’ensemble Quartiers Nord, finirent par laisser de côté l’idée d’opérette marseillaise. Mais il y a quatre-cinq ans de ça, elle a repris corps et plusieurs morceaux de l’album Basilic Instinct et du spectacle qui s’en était suivi (notamment un titre intitulé Elle vendait des panisses) en atteste avec force. A ce moment j’étais libéré de l’aspect plus rock des albums précédents, explique Rossi, et Garage (ndlr : guitariste du groupe à l’époque) voulait qu’on parte en tournée nationale avec ce spectacle. Mais ce n’était pas encore le moment. C’était encore trop imparfait, trop amateur, il fallait travailler davantage….

2001 l’odyssée de l’Estaque, de Salon au théâtre du Gyptis.

Ainsi Robert Rossi prit le temps de retourner à l’université passer une maîtrise d’histoire (consacrée à la presse satirique marseillaise à la fin du 19-ème siècle) et là-dessus il reprend la plume pour écrire cette fois une véritable opérette marseillaise, 2001 l’odyssée de l’Estaque, avec toujours Alibert et Vincent Scotto au fond du crâne.
Petit à petit, une nouvelle équipe, composée d’anciens et de nouveaux amis, se greffe au projet : le ténor Alain Aubin, deux dialoguistes suffisamment allumés (Gilbert Donzel et Jean-Marc Valladier), une comédienne et désormais co-auteur du scénario et des dialogues (Edmonde Franchi), puis des acteurs, chanteurs et musiciens, parmi lesquels l’éternel complice Alain « Loise » Chiarazzo, auteur de la totalité de la musique de cette oeuvre, les membres du groupe « cousin » Leda Atomica que sont Philippe Torel (alias Phil Spectrum) et Marie-Ange Janucillo (alias Marie-Démon), sans oublier Frédéric Achard, Etienne Jesel et Guillaume Bonnet.
Au début, on pensait reprendre l’histoire de Marseille, mais on s’est dit qu’il fallait peut-être un truc plus déjanté, sourit Rossi, qui rajoute que comme on est quand même Quartiers Nord il fallait aussi rajouter au niveau de la musique du rock, du blues, et même du reggae. Résultat, le groupe est en train d’enregistrer – à Salon – l’album 2001, l’odyssée de l’Estaque, qui sortira avant noël, tandis que le spectacle lui-même, mis en scène par Yves Fravéga, sera joué en janvier sur la scène du Gyptis, à la Belle de Mai.

Vous pouvez d’ores et déjà réserver vos places !

Patrick Coulomb

Quartiers Nord, spectacle 2001 L’Odyssée de l’Estaque, presse, La Provence août 2000 (PDF)

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